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    Dans la forêt chauve et rouillée,
    Il ne reste plus au rameau
    Qu'une pauvre feuille oubliée,
    Rien qu'une feuille et qu'un oiseau.


    L'oiseau s'en va, la feuille tombe,
    L'amour s'éteint, car c'est l'hiver
    Petit oiseau viens sur ma tombe
    Chanter, quand l'arbre sera vert

    Théophile Gautier

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    Il a neigé. (Maurice Carême )

    Il a neigé dans l'aube rose
    Si doucement neigé,
    Que le chaton croit rêver.
    C'est à peine s'il ose
    Marcher.

    Il a neigé dans l'aube rose
    Si doucement neigé,
    Que les choses
    Semblent avoir changé.

    Et le chaton noir n'ose
    S'aventurer dans le verger,
    Se sentant soudain étranger
    A cette blancheur où se posent,
    Comme pour le narguer,
    Des moineaux effrontés.


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    Notre  pauvre chêne n'en revient pas, il était tout blanc au réveil

     

    A l’année nouvelle le printemps est là ;
    Le printemps est là, mais on ne le voit guère.
    A l’année nouvelle le printemps est là ;
    Le printemps est là, mais on ne le voit pas.

    Il était parti, il nous reviendra
    Dans quelques semaines ou dans quelques mois...

    A l’année nouvelle
    Le printemps est là,
    Le printemps est là
    Pour qui le cherchera.

    Luc Decaunes (1913-2001)

     

     


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    Fougère givrée sur le bord du muret devant la maison.   

    Que ne suis-je la fougère,
    Où, sur la fin d'un beau jour,
    Se repose ma bergère,
    Sous la garde de l'amour ?
    Que ne suis-je cette glace,
    Où son miroir répété,
    Offre à nos yeux une grâce,
    Qui sourit à la beauté ?
       
    Charles Henri Ribouté 

     


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     JOLIMENT BIEN DIT : L'emploi du pronom indéfini ...
       
        Il était une fois quatre individus que l'on appelait "Tout le monde" -
        "Quelqu'un" - "Chacun" - et "Personne".
       

        Il y avait un important travail à faire,
        Et on a demandé à Tout le monde de le faire.
        Tout le monde était persuadé que Quelqu'un le ferait.
        Chacun pouvait l'avoir fait, mais en réalité Personne ne le fit.
        Quelqu'un se fâcha car c'était le travail de Tout le monde !
        Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire, 

     

        Et Personne ne doutait que Quelqu'un le ferait.
        En fin de compte, Tout le monde fit des reproches à Chacun
        Parce que Personne n'avait fait ce que Quelqu'un aurait pu faire.
       
        MORALITÉ
       
        Sans vouloir le reprocher à Tout le monde,
        Il serait bon que Chacun
        Fasse ce qu'il doit sans nourrir l'espoir
        Que Quelqu'un le fera à sa place
        Car l'expérience montre que
        Là où on attend Quelqu'un,
        Généralement on ne trouve Personne !
       
        CONCLUSION :
        Je vais transférer à Tout le monde afin que Chacun puisse l'envoyer à
        Quelqu'un sans oublier Personne ...


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     DSC04789-bis-copie-1.jpg

    Les trois compères!!

    Deux amis peintres professionnels de très grand talent et mon mari!

     il ne se doutaient pas que j'allais les prendre , j'adore cette photo.

     

    C'est un petit chemin tout triste,
    il longe une falaise et personne ne l'emprunte.

    Les gens ont peur de tomber
    et préfèrent les routes plus fréquentées.

    Pour le consoler de sa tristesse,
    la mer lui raconte son histoire d'amour avec le ciel.

    Elle lui dit la magie des rencontres merveilleuses.

    Le petit chemin se dit qu'il faut garder l'espoir et sourire.

    Qui sait, peut-être qu'un passant posera son regard sur lui et s'y engagera?

    Il est si beau ce petit chemin!

    Il suffirait d'y poser juste un pied pour être envahi par sa luminosité,

    son odeur, ses couleurs, ses fleurs, ses papillons.

    La mer qui n'arrête pas de chanter pour le ciel charme les oreilles.

    Et le ciel quant à lui revêt ses plus beaux nuages, son plus bel arc-en-ciel.

    Le petit chemin ravirait le cœur, l'âme, les sens de ceux qui l'emprunteraient.

     

    Source: Fabi...www.lespasseurs.com

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  •   DSC01527-neige.jpg

     Cet hiver, un petit passage neigeux dans notre région!

     

    Paysage figé

     

    Par un jour d'éther froid
    Le gel a refermé sa main
    Sur la nature

     

    Les arbres
     
    Ayant perdu la mémoire
    De leur sève
    ont revêtu leurs calices
    de cendre

     

    Le verger griffu
     
    Paraphe l'horizon
    de ses branches noircies
    Où ne bourgeonnent plus
    Qu'anthracites corneilles
    Veuves désespérées
    D'un rêve carnassier .
    Envoi de mon amie Marie-Jeanne qui me dit que chez elle tout est gelé.

     

     

     


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    Il a neigé



    Il a neigé dans l'aube rose

    Si doucement neigé

    Que le chaton noir croit rêver.

    C'est à peine s'il ose

    Marcher.

     

    Il a neigé dans l'aube rose ,

    Si doucement neigé

    Que les choses

    Semblent avoir changé.

     

    Et le chaton noir n'ose

    S'aventurer dans le verger ,

    Se sentant soudain étranger

    A cette blancheur où se posent ,

    Comme pour le narguer,

    Des moineaux effrontés.

    Maurice Carême


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  • DSC01473-hetre.jpg

     Boby sous un bosquet de hêtres rapportés de Sologne.

    Ils étaient minuscules, ils sont devenus superbes

     

    L'automne

     

    Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
    Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
    Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
    Convient à la douleur et plaît à mes regards !

    Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
    J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
    Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
    Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

    Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
    A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
    C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

    Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
    Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
    Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
    Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

    Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
    Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
    L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
    Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

    Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
    Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
    Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
    Peut-être restait-il une goutte de miel ?

    Peut-être l'avenir me gardait-il encore
    Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
    Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
    Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...

    La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
    A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
    Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
    S'exhale comme un son triste et mélodieux.

    Alphonse de Lamartine


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      DSC01547 bis

    En hiver, moi je me colle à la cheminée.

    La neige, le froid , très peu pour moi!

     Je suis une fille du Sud.

    Je pense avoir bien réussi ma photo! Non?

    En hiver

    Le sol trempé se gerce aux froidures premières,
    La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs,
    Et met, au bord des toits et des chaumes branlants,
    Des coussinets de laine irisés de lumières.

    Passent dans les champs nus les plaintes coutumières,
    A travers le désert des silences dolents,
    Où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents
    Et s'en viennent de faim rôder près des chaumières.

    Mais depuis que le ciel de gris s'était couvert,
    Dans la ferme riait une gaieté d'hiver,
    On s'assemblait en rond autour du foyer rouge,

    Et l'amour s'éveillait, le soir, de gars à gouge,
    Au bouillonnement gras et siffleur, du brassin
    Qui grouillait, comme un ventre, en son chaudron d'airain.

     

     

    Emile Verhaeren


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